Compte rendu signé FranckAndFurious (Franck sur le Forum).
Publié avec son aimable autorisation. Merci 😉
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RAVEN – FM – SAXON – 09/10/2018 – Le Bikini Toulouse
Avant le week-end du festival le Very Prog Fest réunissant du très lourd, et ce sur deux jours, ils ont bien de la chance ces toulousains de bénéficier de telles affiches.
Alors, en tant que voisin, un nouvel effort de déplacement sera fait avec plaisir, mais pas sans moins un énième agacement envers nos programmateurs palois. Aussi, un ami basque encore plus courageux, récupérera au passage les amis palois, pour finir chez les amis toulousains, tout ça pour voir du british.
Horaire de l’apéro Toulousain – RAVEN
La soirée débutera par une bière, mais surtout par les doyens RAVEN.
Né en 1974, et dont le premier album parut en 1981, ce trio est considéré comme un précurseur d’un peu de tout ce qui touche au métal, entre du heavy et du speed, et est englobé dans la mouvance fourre-tout des nouvelles scènes de l’époque, la NWOBHM.
Complètement profane à leur carrière, c’est donc curieux que je m’apprête à découvrir un nom, que pourtant, mes yeux ont vu circuler tant de fois dans nos magazines préférés. Sa particularité se situera surtout dans le chant d’un des frères Gallagher. Alternant sa voix, ce sera dans ses aiguës que se portera l’attention. Mais si pour certains Glenn Hughes est considéré comme un « couineur », qu’auraient-ils bien pu en dire du chanteur-bassiste ? Si vos oreilles sont adeptes des André Matos, Mickael Kiske, ou King Diamond, en moins haut perché, vous aurez des chances de vous éclater. Si par contre, vous êtes davantage exigeants sur la pureté et la profondeur de l’aigu comme chez un Rob Halford, Ian Gillan, ou … un Glenn Hughes, … ou encore celui qui est pour moi, le maître en la matière, Geoff Tate, alors, vous chercherez un autre intérêt à ce concert.
L’énergie, le niveau instrumental, le jeu de basse sont à saluer au milieu de titres directs et bien heavy-métal. Toutefois, l’absence de réelles accroches mélodiques ou hymnesques rend ces 35 mn un peu longuettes.
Aussi, à l’instar des canadiens Anvil, je ne saurai s’il faut être gêner de constater qu’un groupe aux cinq décennies de labeur, fasse encore des premières parties de premières parties, ou s’il faut saluer la passion, le cœur à l’ouvrage, la fougue de ces irréductibles warriors du métal ? « Tristesse et Méga-Respect » pourrait être un bon titre d’un live Made In France. Heureusement, on se rassurera à penser que notre cher pays est un pays métal à part, et que le groupe bénéficie d’un meilleur accueil ailleurs. Ceci étant, à l’heure où la photocopieuse marche à plein, le groupe ayant une personnalité propre et si originale, il est intéressant de l’avoir vu une fois.
RAVEN list : aigu – médium – aigu – medium – aigu en choeur – aigu – aigu
– Destroy All Monsters
– Hell Patrol
– All for One
– Hung, Drawn & Quartered
– Top of the Mountain (nouveau titre extrait du prochain album…)
– On and On
Horaire de l’apéro Réunionais – FM
Grosse déception que l’annulation de Y&T que votre serviteur espérait enfin voir un jour. Mais agréable baume au cœur que son remplacement par FM, que votre serviteur espérait aussi voir un jour, ou plutôt une nuit. Alors, pour ma part, tant pis, si l’aor fera tâche dans cette soirée heavy métal, ce que je peux comprendre de la part des killers fans, je me transformerai en mode « festivaliers découverte à tous styles », avec un hip hip hourra pour cette présence de la bande au charismatique Steve Overland.
Car oui, oui et oui, cette voix est vraiment unique et séductrice. Lyrique et emplie de soul, Steve Overland est pour moi dans le genre, le troisième côté d’un triangle auprès des Mickaël Bolton et Steve Perry. Rien que pour ça, le set, sera réussi pour mes oreilles.
Toutefois, une légère double frustration m’habitera à la sortie de ce show. De sa discographie, je n’en apprécie que 60% : le groupe oscillant entre un aor trop pop et du hard fm davantage « guitareux », comprendre par là, davantage rock. D’ailleurs je préfère le projet The Ladder d’Overland, bien plus hard que le reste de sa carte de visite. C’est cette seconde face à laquelle je cède à la passion.
Live, l’aor me semble une musique davantage difficile à défendre que celle qui font immédiatement taper du pied ou secouer la tête dès les premiers instants, comme un Ac/Dc ou un Saxon. Pour bien l’apprécier, elle nécessite que le son soit bon, ce qui fut le cas ; et que les mélodies et l’énergie soient prenantes, ce qui fut ici que partiellement le cas. Le symbole à cette impression sera Crosstrown Train joué en mode bien plus cool, presque ballade rock (j’exagère), alors que la version studio fait cracher les riffs et autres solos, ici raccourcis probablement faute de temps de jeu.
La set-list fut principalement accès sur le dernier album, qui est plutôt très aor : clôturer le set par Killed by Love et ses « yeah yeah » insipides et qui est pour moi le plus mauvais titre de Atomic Generation, résume ma déception ; tout comme la présence du faux hits I Belong to the Night et son refrain qui fait plouf, ce qui heureusement n’est pas le cas de son riff clavier et couplet vocal ensorceleurs. Pourquoi, mais pourquoi ne pas avoir joué le tube fm et rock Follow Your Heart, ou un In It For The Money, voire les Fire and Rain et Big Brother du récent Heroes and Vilains, ou à la limite le Santanien Playing Tricks On Me, qui a défaut de secouer les têtes des métals-kids de la soirée, auraient fait bouger leur bassin ? Des titres aux riffs et refrains gagnants et plus adaptés à la soirée.
L’autre mauvais point provient de l’absence d’adaptation à la situation : FM vient en remplacement d’une affiche bien marquée heavy-métal. Aussi, on pourrait s’attendre de la part de musiciens professionnels, une capacité à s’adapter à cette situation et donc à orienter sa set-list sur les titres plus rock de sa discographie, et non à une promotion pure de leur dernier bébé. Le rock’n roll passe-partout Somedays I only Wanna Rock and roll du précédent album aurait été bienvenu auprès d’un They Played Rock and roll à venir, ou encore des classiques comme Burning My Heart Down, présent sur la tournée du printemps ? C’est bien que le groupe change sa set-list, mais ce n’est pas non plus comme s’il venait régulièrement par chez nous pour qu’on en soit déjà blasée. Heureusement , les heavy Wilside et All Or Nothing viendront rééquilibrer l’ensemble.
Alors, le fait de voir FM en France étant aussi rare qu’un concert de métal d’un classic band à Pau, atténuera ma légère déception-incompréhension, d’autant que la set-list aurait probablement ravi les amateurs d’aor popy. Mais ce soir, je ne suis pas convaincu qu’il y en ait eu beaucoup, même si la moitié de la salle, bondée pour la tête d’affiche, donnera un accueil chaleureux à ce groupe trop mésestimé et bien trop rare en dehors de la capitale.
Mais que ces grains de sable ne viennent pas vous tromper sur l’ambiance de ce set très agréable et qui mériterait d’être rallongé et revu dans des conditions faites pour le groupe. Car tout cela ne m’aura pas empêché de m’enthousiasmer à sa présence en province, à cette voix séductrice et aux classiques que sont les That’s Girl, Thought it Out, … tout comme un voisin de fosse qui se dandinera du début de la fin du show, ou un public qui répondra comme un seul homme au demande de main dans main rythmiques, les femmes concentrant, elles, leurs yeux pour le charmant chanteur. Mais bon sang qu’il y avait de la place pour faire encore mieux comme l’avait présagé l’opener Black Magic… et comme me le susurrera un die hard fan de heavy teuton qui n’aime pas le dernier Saxon !
FM list
– Black Magic
– I Belong to the Night
– Crosstown Train
– That Girl
– All or Nothing
– Wildside
– Bad Luck
– Tough It Out
– Killed by Love
Horaire de l’apéro Espagnol – SAXON
Après toute ces décennies et multiples passages au pays de la guerre de cent ans, y-a-t-il encore quelqu’un à qui un report des Crusader est utile ?
De plus, devoir écrire un report sur SAXON, alors que se tient à côté de vous le tenancier du forum français consacré au groupe, équivaut à se prendre pour Danton provoquant Robespierre.
Celui-ci de son regard inquisiteur, ne tardera pas à me signaler tel un maître à son stagiaire : « je t’écris la set-list » !
Pfff, ce manque de confiance ! ok, je n ‘ai pas une trentaine de concert à mon palmarès comme ce Peugeot 206 Man, ce ne sera que mon troisième. Mais avec ses quatre décennies de carrière, j’ai pu aussi combler mon retard. Et la set list de Saxon est le truc hyper simple à rédiger sachant que toutes les chansons se titrent ou contiennent un « quelque chose in the night » ou un « Creature of quelque chose » ou encore un « Princess of truc » et un « Thunder bidule ». Me prendrait-il pour un chroniqueur spécialisé Frontiers pour autant douter de mes connaissances Saxonnienne ? D’autant que la set-list sera encore plus simple à rédiger. Fier comme un Predator, me voici vous en lister les titres :
Intro
C’est du tout bon 1
C’est du tout bon 2
C’est du tout bon 3
Toulouse Fuck Paris ! Ça c’est hyper bon : marre que les parisiens vampirisent les concerts métal !
C’est du tout bon 4
C’est du tout bon 5
De l’eau ! J’veux de l’eau ( un titre « improvisé » par le groupe voyant le public assoiffé et auquel Biff enverra ses bouteilles de flottes) puis ça repart sur les titres suivant :
C’est du tout bon 7
…
C’est encore du tout bon 19
Huiles de style … toutes bonnes
C’est toujours du tout bon 21
Alors, bon, ça va chef ! On ne me la fait pas ! Tu me donneras un bon point pour t’avoir interroger sur le son et le jeu de Paul Quinn qui m’interpella quelque peu. En effet, était-ce notre positionnement dans la salle, ou un soir moins inspiré pour le guitariste, mais je ne retrouvais pas le côté incisif et lyrique de ses solos ; la tonalité semblait aussi peut-être un poil plus basse que »d’habitude » ? Après un mini-brainstorming alentour, il semblerait effectivement qu’un petit on-ne-sait-quoi cloche sans forcement nuire à l’ensemble. Des spécialistes diront qu’il peut s’égarer parfois sur ses solos, d’autres diront qu’il a changé de guitare ou qu’il joue dans une autre gamme !? … comme nous sommes tous situés au même endroit, et non musiciens, probable que ce soit notre positionnement géographique par rapport aux enceintes qui nous troublent. Mais les plus tenaces diront que c’était un soir sans pour le guitariste ; bref, un détail peu significatif pour la qualité de la soirée. Si quelqu’un a la réponse, qu’il nous envoie un message.
Depuis le temps que Saxon nous fait, lui, l’honneur de venir fréquemment en Province, pour nous balancer ses hymnes irrésistibles, les quelques fils d’Odin qui ne l’ont toujours pas vu en concert, ne doivent plus manquer de respect à ignorer cette référence absolue du Hard-Rock, avec un incroyable Biff, toujours aussi enjoué et encore au summum de sa forme vocale à 67 ans, une voix impressionnante, le tout dans une aisance déconcertante ! Respect et Merci !
Si j’ai donc passé une très bonne soirée, et bien qu’il soit difficile de plaire à tout le monde, celle-ci aurait pu tout de même être optimisée : à 70% ravi donc ! Mais ravi quand même !
Horaire de fin de la soirée = horaire de l’apéro de 3ème mi-temps
Horaire de retour à Pau = horaire de l’apéro des Inuits
SAXON list :
– Olympus Rising
– Thunderbolt
– Sacrifice
– Nosferatu
– Motorcycle Man
– Predator
– Strong Arm Of The Law
– Battering Ram
– Power And The Glory
– Solid Ball Of Rock
– The Secret Of Flight
– Dallas 1pm
– They Played Rock ‘n’ Roll
– Petite blague qui aura bien fait rire les Toulousains 🙂 …
– And The Bands Played On
– 747 (Strangers in the Night)
– Sons Of Odin
– Crusader
– Princess Of The Night
– The Eagle Has Landed
– Heavy Metal Thunder
– Wheels Of Stell
– Denim & Leathe